Consultation - Loup et activités d'élevage

Le 10.01.2025

Aucune espèce n’est à l’abri des loups, surtout une fois que ces derniers sont constitués en meute. Chaque mois, la Présence du Loup est confirmé dans de nouveaux secteurs. Il est désormais présent dans 82 départements en dehors des Alpes. Les bilans des dernières années avoisinent les 18 000 bêtes prédatées, que ce soit des brebis, des chèvres, des chevaux, des veaux ou vaches, des cochons, lamas, ânes, alpagas, chiens, etc…etc…

Un projet d’arrêté visant à modifier l’arrêté du 21 février 2024 fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) est actuellement en consultation jusqu’au 17 janvier 2025.

Les évolutions proposées précisent et étendent la procédure de reconnaissance de non-protégeabilité des troupeaux de bovins et d’équins conformément aux revendications de la FNSEA, des JA, de la FNO, de la FNB, de la FNPL et de la FNC. Il s’agit ici d’une avancée syndicale majeure que nous nous attachons à parfaire.

Dans le cadre de la consultation lancée, les membres des associations environnementales de défense des loups s’expriment en nombre contre l’évolution proposée qui permet de prélever plus facilement des loups et émettent des avis défavorables ou très défavorables.

Nous vous invitons à déposer vos commentaires sur le site de la consultation (accessible en cliquant sur le lien hypertexte ci-après) en précisant que vous êtes favorable à l’évolution. Vous pouvez ajouter un commentaire de votre choix. Vous pouvez aussi, si vous le souhaitez, vous appuyer sur les éléments ci-dessous dont nous demandons l’inclusion dans l’arrêté en préparation : Projet d'arrêté modifiant l’arrêté du 21 février 2024 fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus) | Consultations publiques.

Les points essentiels à mettre en commentaire

L’arrêté va dans le bon sens car il facilite l’octroi de tirs de défense simple pour protéger les bovins et les équins ainsi que les éleveurs qui subissent les réactions incontrôlées de ces animaux suite à une prédation. Ce qui relevait jusqu’alors de l’expérimentation en matière de non-protégeabilité est étendu et entériné dans un texte réglementaire. Les éleveurs bovins et équins devraient pouvoir bénéficier d’autorisations pour les tirs de défense simple a minima sur 3 à 5 ans et reconductibles.

L’arrêté est positif en ce qu’il encourage à une meilleure prise en charge des loups prélevés ou blessés (facilitant ainsi le travail d’analyses génétiques effectué), mais on s’interroge quant à la pertinence de solliciter les louvetiers étant donné que leurs missions de défense des troupeaux génèrent déjà une surcharge de travail qu’ils ont du mal à assumer.

En complément, afin d'obtenir des statistiques fiable, la détermination précise des cas de prédation sur les équins et asins devraient faire l'objet d'un comptage plus strict et détaillé.

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